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Comoros – Expert Briefing

Also available in French/en français

  • The Union of the Comoros is a democratic republic led by a president, elected for a five-year term and serving as head of an executive consisting of ten members
  • Elections are held every five years, alternating between the three islands in line with a provision of the 2001 constitution. This was implemented following a secessionist crisis which began in 1997. The fourth island in the Comoros archipelago, Mayotte, is under French administration.
  • First of all the candidates compete in a primary, organised on the island whose turn it is to provide the president. The three frontrunners from this primary then proceed to compete for the presidency. The candidate who receives the most votes is elected
  • The National Assembly includes 33 members, of whom 24 are elected, while the remaining nine are nominated by the three islands which constitute the union: Anjouan, Mohéli and Ngazidja (Grande Comore)
  • Each island has its own governor, elected for a five-year term at the same time as the president of the republic
  • The main governing party is the Union pour le développement des Comores (UPDC), while the most prominent opposition party is JUWA, led by the former president, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi
  • The term of the current president, Ikililou Dhoinine, and the three governors expires on 26 May 2016. The primary elections are scheduled for 21 February, with the presidential vote on 10 April.

Comorians are preparing to elect their eighth president since independence on 6 July 1975. Ali Soilihi Mtsachiwa seized power in a coup d’état in August 1975, before being assassinated in May 1978 following a putsch which brought Ahmed Abdallah Abdérémane to office. Abdérémane was shot by members of his presidential guard in 1989. In 1990, Said Mohamed Djohar was elected president, and multi-party politics were introduced. Djohar was deposed in a coup in September 1995, and fled to Réunion. His successor was Mohamed Taki Abdoulkarim, elected on 25 March 1996, who died in office on 6 November 1998.  In February 1999, Colonel Azali Assoumani, deposed the interim president, Tadjidine Massounde, and held office until 2002, when he introduced the concept of a rotating presidency. Assoumani was elected to serve a four-year term, representing the island of Ngazidja, or Grande Comore.

In 2006, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi from the island of Anjouan was elected president. He amended the constitution to reduce the level of autonomy enjoyed by the isles and increase the term of office for the president from four to five years. In 2010, Ikililou Dhoinine from the smallest island, Mohéli, was elected president. He did not take office until 26 May 2011 in line with an agreement between the government of the day and the political parties, which provided for a transitional period. This followed constitutional reform in 2009, which extended the presidential term from 4 to 5 years.

In 2016, it will again be the turn of the island of Ngazidja (Grande Comore) to provide the president.

In recent months, former president Ahmed Abdallah Mohamed Sambi has questioned the electoral system, insisting that candidates from all of the islands should be eligible to stand at every election, regardless of where the primary is held. His proposal was dismissed by the constitutional court on 25 December 2015. This explains the decision by Sambi to recruit another candidate for his party, Juwa, the Franco-Comorian lawyer, Fahmi Said Ibrahim.

25 candidates have announced their intention to stand for president in 2016, with 41 aspiring governors: 15 on Ngazidja (Grande Comore), 14 on Anjouan and 12 on Mohéli. The vast majority are standing as independents.

The most prominent presidential candidates are the former incumbent, Colonel Azali Assoumani (CRC); the vice-president and finance minister, Mohamed Ali Soilihi (UPDC); and the governor of Ngazidja (Grande Comore), Mouigni Baraka Said Soilihi (RDC).

The political climate is tense. The opposition accuse those in power of preparing to rig the results, to ensure their preferred candidates are elected.

The Independent National Electoral Commission (CENI) and the constitutional court are accused of complicity in this plot. It is for that reason that certain political parties, such as the ANC, led by Mahmoud Ali Mohamed, have decided not to participate. However, the outgoing president has asserted his intention to organise free, fair and democratic elections on 21 February and 10 April 2016. The European Union is providing technical support. The isles’ eighth president should be inaugurated on 26 May.

Ali Mmadi is founder of the weekly newspaper, “Karibou Hebdo”

  • L’Union des Comores est une république démocratique dirigée par un président élu pour 5 ans assisté par un gouvernement de dix membres.
  • Les élections ont lieu tous les 5 ans dans le respect d’une tournante entre les trois îles. Cette méthode était mise en place par la constitution de 2001 suite à la crise séparatiste qui avait ébranlé l’archipel depuis 1997. La quatrième île des Comores, Mayotte, est sous administration française.
  • Les candidats participent d’abord à une primaire organisée dans l’île à laquelle échoit la tournante. Et les trois premiers à l’issue de cette primaire se disputent la présidence de la république. C’est celui qui recueille la majorité simple des voix exprimés qui est déclaré élu par la Cour constitutionnelle.
  • L’Union des Comores dispose d’une assemblée nationale composée de 33 députés dont 24 sont élus au suffrage universel et 9 issus des trois Conseils des îles d’Anjouan, Mohéli et Ngazidja (Grande Comore).
  • Les îles composant l’Union des Comores sont autonomes, elles sont dirigées chacune par un gouverneur élu pour un mandat de 5 ans en même temps que le président de la république.
  • Le principal parti de la mouvance présidentielle est l’Union pour le développement des Comores(UPDC), alors que l’opposition est dominée par le parti JUWA de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
  • L’actuel président de l’Union des Comores, Ikililou Dhoinine, achève son mandat le 26 mai 2016 ainsi que les gouverneurs des îles. Les élections visant à élire leurs successeurs sont prévues le 21 février pour le premier tour et le 10 avril pour le second tour.

Indépendantes depuis le 6 juillet 1975, les Comores s’apprêtent à élire en 2016 son 8e président. Le premier étant le révolutionnaire Ali Soilihi Mtsachiwa.

Arrivé au pouvoir par coup d’Etat en août 1975, Ali Soilihi a été assassinée en mai 1978 après le coup d’Etat qui a porté à la tête du pays, Ahmed Abdallah Abdérémane. Celui-ci sera abattu en 1989 par des éléments de sa garde présidentielle(GP). En 1990, Said Mohamed Djohar est élu président. C’est lui qui a aboli le système du parti unique et instauré le multipartisme.

En septembre 1995, il est reversé par un coup d’Etat et exilé à l’île de la Réunion. Mohamed Taki Abdoulkarim lui succède à la suite d’une nouvelle élection présidentielle le 25 mars 1996. Mais celui-ci meurt prématurément le 6 novembre 1998. En février 1999, le colonel Azali Assoumani, alors chef d’état-major, renverse le président par intérim, Tadjidine Massounde et prend le pouvoir jusqu’en 2002 où il instaure la présidente tournante et se fait élire président de l’Union des Comores pour le tour de l’île de Ngazidja pour un mandat de 4 ans.

En 2006, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est élu pour la tournante d’Anjouan. Il adopte une réforme constitutionnelle pour réduire l’autonomie des îles et fait passer le mandat présidentiel de 4 à 5 ans. En 2010, Ikililou Dhoinine est devenu le premier président issu de l’île de Mohéli, la petite de l’archipel. Mais il n’a été investi que le 26 mai 2011. Un accord entre le gouvernement de l’époque et les partis politique avait prévu ce délai de transition suite à la réforme constitutionnelle de 2009 qui a fait passer le mandat présidentiel de 4 à 5 ans.

En 2016, le tour revient à l’île autonome de Ngazidja (Grande Comore).

Pendant plusieurs mois, l’ex-président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi voulait remettre en cause la tournante dans sa forme actuelle arguant que tout citoyen peut se présenter dans chaque île où est organisée la tournante. Mais la Cour constitutionnelle, dans un arrêt du 25 décembre 2015, a estimé que seuls les ressortissants de l’île à laquelle échoit la tournante peuvent se porter candidat.

D’où la décision d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi de proposer à son parti, Juwa, un autre candidat, l’avocat franco-comorien Fahmi Said Ibrahim.

Pour les échéances de 2016, on compte 25 candidats à l’élection présidentielle et 41 pour les élections des gouverneurs des îles : 15 à Ngazidja, 14 à Anjouan et 12 à Mohéli.

La grande majorité est composée de candidats indépendants.

Parmi les prétendants à la présidence de l’Union des Comores, figurent l’ancien président, le colonel Azali Assoumani (CRC), l’actuel vice-président en charge du ministère des Finances, Mohamed Ali Soilihi (UPDC) et le gouverneur de l’île autonome de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi (RDC).

Toutefois le climat dans le pays en cette période de campagne est délétère. L’opposition accuse le camp du pouvoir de préparer des manœuvres de trucage des résultats afin de s’assurer de l’élection de ses candidats.

La Commission électorale nationale indépendante et la Cour constitutionnelles, les deux institutions chargées d’organiser les élections et d’entériner les résultats, sont soupçonnées de jouer le jeu du pouvoir et de participer au complot. C’est la raison pour laquelle certains partis politiques à l’instar de l’ANC de Mahmoud Ali Mohamed ont décidé de ne pas y participer. Mais le chef de l’Etat se dit déterminé à organiser des élections libres, transparentes et démocratiques les 21 février et 10 avril 2016. L’Union européenne et l’Union africaine appuient ce processus électoral qui doit aboutir à l’investiture du 8e président des Comores le 26 mai. 

Ali Mmadi est fondateur du journal hebdomadaire, “Karibour Hebdo”